Selon une étude, les personnes les plus concernées par une perte d’espérance de vie liée à l’obésité sont les jeunes adultes âgés de 20 à 29 ans.
L’obésité et l’obésité sévère peuvent faire perdre jusqu’à huit ans d’espérance de vie, et jusqu’à 19 années de vie en bonne santé aux personnes qui en souffrent. Ce sont les conclusions d’une étude de l’Université McGill de Montreal et publiée ce vendredi dans la revue spécialisée The Lancet Diabetes & Endocrinology. Selon l’étude, plus l’individu est en surpoids jeune, plus l’impact sur sa santé sera important. Elle met également en évidence le lien entre l’obésité et le développement de maladies cardiovasculaires comme les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi que le diabète, maladies qui vont, en moyenne, considérablement réduire l’espérance de vie et les années de vie en bonne santé des personnes obèses par rapport aux personnes avec un poids « normal ». L’Indice de masse corporelle (IMC) est utilisé pour déterminer si une personne est en excès de poids, le surpoids correspondant à un IMC de 25 ou plus, l’obésité à un IMC égal ou supérieur à 30 et l’obésité sévère à un IMC supérieur à 35.
Les jeunes adultes sont les plus concernés par la diminution de l’espérance de vie
Les personnes en surpoids perdent, d’après cette étude, entre 0 et 3 ans d’espérance de vie, les personnes obèses entre 1 et 6 ans, tandis que les grands obèses peuvent perdre jusqu’à huit ans. Les pertes d’espérance de vie les plus importantes concernent les jeunes adultes, âgés de 20 à 29 ans.Quant au au temps de « vie en bonne santé » perdu, il peut atteindre environ 19 ans chez les hommes et les femmes très obèses. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980. 1,4 milliards de personnes de 20 ans et plus sont en surpoids dans le monde, et parmi elles plus de 500 millions sont obèses.